Le matin

Entretien avec Oussama Esmili, directeur général IDEO Factory

Article paru sur Le Matin le 04-03-2021

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le Spécial Digitalisation

IDEO Factory, le spécialiste marocain et leader du e-learning au Maghreb, se positionne parmi les acteurs actifs de la dynamique de transformation digitale dans son secteur. Toujours en quête de solutions intelligentes en termes d’offres de formation, IDEO Factory apporte aux entreprises de nouvelles formes d’apprentissage pour mieux s’adapter aux contraintes et aux limites de certains types de formation. Acteur du digital learning depuis
2006, le groupe vise également à former plus vite, et plus efficacement, davantage de collaborateurs en ayant recours à des solutions digitales innovantes. Mettant la formation au cœur du développement des entreprises, IDEO Factory accompagne ces dernières dans le processus de digitalisation du dispositif de formation et la mise en œuvre d’académie d’entreprise en ligne.

« Le digital est un vecteur qui ouvre des champs qu’il était impossible d’imaginer il y a peu »

Oussama Esmili
Le Matin : Quelle lecture faites-vous du virage digital que le Maroc, comme partout ailleurs, a pris en cette conjoncture exceptionnelle ?

Oussama Esmili : Je ne sais pas si on peut déjà qualifier ce mouvement de virage. Une fois la crise passée, nous aurons assurément davantage de recul pour identifier ce qui relèvera de l’éphémère ou du passager et ce qui va réellement s’ancrer dans nos pratiques et révolutionner de manière durable nos habitudes. Le télétravail en est un exemple manifeste. Il en va de même de la formation et de l’éducation de manière générale. Nous serons collectivement amenés à repenser nos modèles organisationnels et sociétaux en profondeur et ce n’est pas qu’une question de digital. Le digital est un vecteur qui ouvre des champs qu’il était impossible d’imaginer il y a peu, mais il s’agit d’abord de questions humaines et sociétales qu’il va falloir avoir le courage de poser et d’affronter, pas uniquement sous le prisme de la productivité et du gain.

Comment les entreprises ont-elles géré cette transformation ?


D’après ce que j’en ai vu, pour celles qui œuvrent dans des secteurs non directement impactés, la situation est relativement bien. Nos entreprises, mais aussi nos administrations ont su faire preuve de beaucoup d’agilité et de capacité d’adaptation. Il faut dire que les choix étant limités, la résistance au changement dans le cadre d’une crise est plus facile à manœuvrer qu’en temps normal. Pour parler de notre cas, nous sommes un acteur du e-learning depuis 15 ans. Nous avons accompagné nombre de structures à mettre en œuvre des dispositifs de formation digitalisés avant la pandémie. Mais même parmi les organisations les plus matures et innovantes, ces dispositifs étaient appréhendés avec de la prudence mêlée de crainte. On devait toujours démontrer l’utilité et l’efficacité de ces modalités digitales. Je crois que la charge de la preuve est en train de s’inverser.

Quid de la formation et de l’accompagnement nécessaires aux entreprises pour relever les défis de la digitalisation ?

Il me semble que l’on ne peut pas appréhender cette transformation en profondeur avec les outils et les réflexes de l’ancien monde, si je puis dire. La formation ne peut plus être confinée dans un cadre spatiotemporel classique et cloisonné. Elle doit être entièrement repensée pour se mettre au service d’une organisation ou entreprise qui doit devenir durablement apprenante si elle souhaite survivre.

Pour ce faire, elle doit s’appuyer sur les apprentissages individuels pour pouvoir elle-même apprendre et s’adapter aux défis d’une transformation digitale itérative et permanente. Apprendre en marchant en quelque sorte. Cela passe notamment par un rapprochement de la formation avec le Knowledge Management et une diversification des modalités grâce au Digital Learning et aux puissants outils qu’il mobilise.

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